Mon histoire

De Françoise à Zaïk

Je suis issue du milieu de la Haute Couture. C'est un héritage familial de plusieurs générations de femmes. Ma formation professionnelle à la Chambre Syndicale de la HC Parisienne est venue compléter cette transmission. Les tissus, les étoffes, les moulages, les modèles, les mannequins... j'ai été imprégnée de cette ambiance depuis ma plus tendre enfance. Le dessin et les croquis ont sûrement été mes premiers moyens d'expression, puis ensuite le travail particulier des volumes et des drapés m'a captivé.
J'ai compris alors, que ce regard je pouvais aussi le traduire en sculpture.
C'est donc tout naturellement que j'ai poussé les portes d'ateliers de sculpteurs pour y travailler des matériaux plus robustes, moins souples que les soieries, mais tout aussi inspirants pour moi. Tour à tour, ce furent : les argiles, les grès, différentes pierres, et aussi les bandes plâtrées, le grillage, le métal…
Mais brutalement, la disparition d'un être cher est venue m'anéantir.

Cela m'a pris plusieurs années pour transposer, transformer, transcender mes émotions. Je ne sais si j'y suis totalement parvenue, mais aujourd'hui, c'est à travers les vides, les manques (ceux qui laissent une empreinte aux vêtements) sortes de dépouilles-reliques, que je traduis l'Absence. Pour comprendre ce cheminement et par besoin de valider ces nouvelles perceptions esthétiques, durant trois années, j'ai suivi un cursus diplômant à l'école des Beaux-arts de Versailles.
Dans mes récentes créations, j'aborde aussi la nécessité du recouvrement. C'est ainsi qu'est née une "cicatrisation" partielle avec la mosaïque, d'où "L'âme Ô Zaïk". Ces volumes sont souvent à des échelles importantes -surhumaines- et les vides y sont béants, énormes, incommensurables.

Jusqu'en 2018, j'ai été Présidente de l'association des élèves et Anciens élèves de l'École des Beaux-Arts de Versailles (Aeba).

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